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lundi
02 Fév. 2015 |
Publié par Laurent
La stratégie de l'échec partie 3 : L'éléphant |
Cet article est la suite d'une série sur mon expérience pokerisitque : La stratégie de l'échec
Articles à lire en premier :
Le plan de jeu
Question de style :
La première partie de mon expérience va consister jouer uniquement en mode loose passif (l'éléphant décrit dans mon article précédent)
Rappelons en quelques mots ce qu'est le style loose passif : entrer dans beaucoup de coups avec des mains faibles (en plus des mains fortes). Suivre les mises sans relancer. Aller loin dans le coup.
Le cadre de jeu :
- Les sng 10 joueurs 0,5 euros standards de Winamax
- Jouer 100 sng ou dépenser 50 euros en jouant loose passif
Mon game plan :
La ligne directrice est de chercher un tirage ou un pseudo tirage qui tomberai au flop, à la turn ou à la river.
Jamais je ne miserai ni ne relancerai : uniquement call, check ou fold.
Jeu préflop :
Voici sous forme de tableau les mains avec lesquelles je m'engagerai dans un coup, en fonction de l'action avant moi.
C'est une base de départ, Il se peut que je fasse certains ajustements au cours de mes sessions de jeu.
__ Call jusque 3BB de relance, fold au delà. Sauf AA, AK, AQs, QQ, JJ avec lesquels je call quoi qu'il arrive.
__+__ Limp si au moins 2 limpers
__+__+__ Limp si au moins 4 limpers
__+__+__+__ Family pot
Jeu post-flop :
Suivant les cartes qui vont tomber, et les mises, je déciderai de suivre ou de me coucher.
Par exemple, si mon tirage s'améliore et que la cote est limite bonne, je choisirai de suivre.
La limite de l'expérience :
Dès que j'arrive à M10, j'attrape ma pushing table et je passe en mode push-fold.
Dès que je suit ITM, je reviens vers le style qui convient dans la situation : agressif.
Et après ?
Je vais prendre des notes et j'en publierai une synthèse dans l'onglet retour d'expérience.
Retour d'experience
Je m'étais fixé comme but de jouer 100 SnG, je me suis arrêté à 80. Par lassitude, et aussi parce qu'en 80 parties j'avais fait le tour de la chose.
Les chiffres
Voici le graphique du compte des positions d'élimination par rapport au nombre de SnG.
Je suis entré 20 fois dans l'agent (1 fois sur 4), ce qui m'a permis de récupérer 83.25% de ma mise. Ces places payées sont un mélange de chatte atomique sur des tirages de l'espace runner runner et sur mon retour à un jeu standard dès que je retombais à M10, puis quand la bulle avait éclatée.
Ce n'est pas grâce à la stratégie loose passive que j'ai été gagnant. Et comme je le rappelle, ce n'était pas le but.
On peut voir que je suis sorti le plus souvent est en septième position. Le chiffre aura un peu plus de sens quand je le comparerai aux résultats des autres stratégies.
Un deuxième graphique montre la position d'élimination au fil des SnG. Cela ressemble plus à un électrocardiogramme qu'à une courbe de progression…
Voici la source de données brute de ma session
LES LECONS DE L'ELEPHANT
Tout au long de cette longue session de SnG j'ai eu l'occasion de vérifier quelques préceptes de jeu essentiels.
1 - fini la peur de perdre
Le parti pris de jouer sans me soucier de gagner m'a totalement libéré du poids de la peur de perdre que j'ai habituellement. Cela m'a permis d'aller bien plus loin dans les coups, souvent pour tenter de toucher un tirage runner-runner, ou avec l'intuition qu'une simple paire d'as tenait sur un board rempli de petites cartes.
Qu'en ai-je retenu ?
Je le savais déjà, mais j'ai pu l'éprouver de façon réaliste : la peur de perdre peut fausser mon jugement et m'amener à prendre une décision qui ne serais pas toujours la meilleure.
2 - on voit tout l'intérêt de protéger sa main préflop.
Mon game plan m'interdisant de relancer, je suis entré dans les coups juste en suivant avec des mains prémiums qui d'ordinaire méritent d'être relancées, pour ensuite me faire démonter ma double paire touchée au flop par 5-7 qui fait quinte à la river. J'ai ainsi pu voir tout l'intérêt de bien protéger ma main pour écarter du coup les mains adverses les plus "exotiques".
Qu'en ai-je retenu ?
Que les livres ont raison. Avec une bonne main, mieux vaut relancer que suivre. Reste à évaluer et choisir mes bonnes mains.
3 - on voit tout l'intérêt de ne pas laisser de cartes gratuites
2 joueurs ont limp préflop, je limp aussi. Le flop tombe, à priori pas très intéressant, y compris pour moi. Les 2 joueurs avant moi checkent, je checke aussi. Dans la plupart des cas, en allant jusqu'à la river et en payant perdant, j'ai remarqué que les autres joueurs n'avaient pas grand chose au flop, ce n'est qu'ensuite qu'ils ont amélioré leur main.
Qu'en ai-je retenu ?
Qu'il ne faut pas rater une occasion de ramasser le pot quand le board n'intéresse (à priori) personne.
4 - des fois, payer pour chatter, meme si on ne chatte pas, cela met le doute chez l'adversaire.
Beaucoup de fois j'ai remarqué que payer une mise au flop paralysait le joueur adverse. il checke le turn, et aussi la river, d'autant plus si une carte dangereuse tombe.
Qu'en ai-je retenu ?
C'est un bon moyen de prendre un joueur en flagrant délit de continuation bet, ou de faire croire qu'on a du jeu. Selon le board et le joueur adverse, cela peut être un moyen d'inverser les rapports de forces.
5 - des fois, penser payer perdant a la river ca fait gagner.
En payant une mise avec as haut ou une petite paire, j'ai quelquefois battu des bluffs ou une paire encore plus petite que la mienne.
Qu'en ai-je retenu ?
Pas grand-chose. Prendre la décision de payer perdant dépend du déroulement du coup, de la somme du pot, de la mise adverse et de votre tapis. Le seul intérêt de sacrifier ses jetons c'est de vouloir prendre de l'information sur un adversaire, ou vraiment être convaincu d'avoir la meilleure main malgré tous les signaux qui vous indiquent le contraire.
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