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mercredi
08 Avr. 2015 |
Publié par Laurent
La stratégie de l'échec partie 4 : Le chacal |
Cet article est la suite d'une série sur mon expérience pokerisitque : La stratégie de l'échec
Articles à lire en premier :
- La stratégie de l'échec partie 1 : Génèse
- La stratégie de l'échec partie 2 : L'animal en moi
- La stratégie de l'échec partie 3 : L'éléphant
Le plan de jeu
Question de style :
La deuxième partie de mon expérience va consister à jouer uniquement en mode loose agressif(le chacal décrit dans mon article précédent)
Rappelons en quelques mots ce qu'est le style loose agressif : entrer dans beaucoup de coups en utilisant la relance ou la sur-relance, avec aussi de l'agression après le flop
Le cadre de jeu :
- Les sng 10 joueurs 0,5 euros standards de Winamax. Je ferai quelques SnG équivalent sur Pokerstars, pour voir le niveau des joueurs sur la room. Et j'essaierai aussi de faire un tournoi ou 2.
- Jouer 80 sng ou dépenser 50 euros en jouant loose agressif.
Mon game plan :
Le principe d'agression va reposer sur 4 axes :
1 - La position
3 positions seront privilégiées pour les relances pré-flop : UTG, hi-jack, bouton et BB.
Selon la main, se sera une relance standard 3BB si personne n'est entré dans le coup avant ou une sur-relance calibrée selon l'action avant moi.
2 - Les mains
Tout ce qui est connecté, gap-connecté, paires, A-x.
Sur relance des paires et payage de tapis à partir de TT.
Sur relance et payage de tapis à partir de AT.
Any two en vol de blinds.
3 - Les automatismes
Pré-flop : vol systématique des blinds.
Flop : continuation bet systématique ou bet systématique si check de l'adversaire.
4 - Le raise cyclique
Si pour une raison ou une autre j'ai laissé passé un round sans jouer, le round d'après je dois faire une relance avec n'importe quelle main.
Jeu short stack, bulle et ITM :
Short stack, j'attrape ma pushing table et je passe en mode push-fold. A une petite différence près, je commence à faire tapis à partir de M12, avec une range plus ample que celle préconisée par la table.
A la bulle, j'adopte un jeu tight.
Dès que je suit ITM, je reviens à un jeu agressif.
Et après ?
Je vais prendre des notes et j'en publierai une synthèse dans l'onglet retour d'expérience.
Retour d'experience
Comme pour La stratégie de l'éléphant, je suis resté sur une session de 80 SNG
Les chiffres
Voici le graphique du compte des positions d'élimination par rapport au nombre de SnG.
Je suis entré 25 fois dans l'agent (~1 fois sur 3), ce qui m'a permit de récupérer 96,75% de ma mise.
Ces places payées sont principalement dû au fait qu'en jouant agressif j'ai pu monter un bon tapis dans les premiers rounds, ce qui m'a souvent permis de me retrouver chip leader du trio de fin. Cela explique le grand nombre de 2ème place.
Comment j'ai pu monter mon tapis ?
La pression sur les autres joueurs : au moins une relance par round et vols de blinds quasi systématiques;
Quelques beaux accidents : quand je relance avec J-9 et que je trouve ma quinte face à une paire de rois, par exemple.
Des coins flips qui tiennent.
Un deuxième graphique montre la position d'élimination au fil des SnG. Bien que la stratégie soit inverse, elle ressemble fortement à celle de l'éléphant.
(source de données brute de ma session)
LES LECONS DU CHACAL
Contre toute attente, j'ai kiffé le jeu loose agressif !! J'ai enfin repris du plaisir à jouer au poker.
1 – Miser pour ne plus rester dans le flou
Le fait de prendre l'initiative dans les coups m'a permis de mieux évaluer la force de mes adversaires ainsi que leur style de jeux.
Ainsi, à table, j'ai pu mieux et plus rapidement déceler qui lâchera rarement sa main avant le turn, qui foldera systématiquement sur une relance au flop, qui je ne peux pas bluffer et qui je ne dois absolument pas affronter.
Prendre l'initiative de miser en premier m'a aussi aidé à mieux situer la force de ma main, surtout au flop, où j'ai remarqué que, quelque soit sa main, le fait de miser au lieu de checker permet de fixer soit même le montant du pot et de jauger l'adversaire. Cela vous ouvre aussi plus d'options pour la suite.
- S'il call vous voyez une carte de plus a votre prix;
- S'il raise, vous êtes fixé sur la valeur qu'il donne a sa main;
- S'il fold, à vous le pot !!
Certaines cartes du flop et du turn font peur : un as, un roi, une carte qui double, une possibilité de tirage (surtout un tirage couleur). J'ai pu profiter de ces cartes pour mes continuation bets mais aussi pour faire des donk bets et voler des pots.
2 – Coin-Coin à tous les étages
Jouer LAG énerve les autres, parce qu'au bout d'un moment on comprend que vous ne pouvez pas toujours avoir une bonne main ou toucher votre flop à tous les coups.
Au bout d'un moment vous faites face à des joueurs exaspérés qui vous sur-relancent à tapis avec A-4, ou une paire en dessous de 10, alors qu'on est juste au quatrième round et que la table est encore plaine. Je me suis retrouvé bien des fois dans cette situation avec une main que mon game plan m'interdisait de folder (TT+). Ce qui débouche sur beaucoup de coin flips où je pars favori. Après il faut les remporter...
3 – Jouer plus de mains pour gagner plus
Quelque soit vos main, si vous en jouez plus, les occasions de trouver votre tirage s'agrandit.
C'est donc plus d'occasion de flopper des monstres (souvent invisibles), plus d'occasions de provoquer des accidents et faire tilter vos adversaires.
Sur ces petits SnG ce genre de coups se finissent souvent à tapis, et c'est vous qui ramassez les précieux jetons.
4 – Du bling bling et de l'analyse
J'ai remarqué que jouer LAG vous fait changer d'image à mesure que la partie avance.
D'abord vous êtes respecté (ou craint) : on vos donne du crédit, vous êtes le roi de la table.
Ensuite viens le temps du doute : vos relances sont de plus en plus souvent suivies.
Puis vous perdez toute crédibilité : vous êtes démasqué.
C'est là que le skill d'un bon joueur LAG entre véritablement en scène.
Sa perspicacité et son sens de l'observation deviennent alors ses seuls moyens de rester en jeu.
Il doit exceller dans l'art de l'analyse. Savoir qui il peut agresser et quand l'agresser et ensuite savoir évaluer le range des adversaires, pour déterminer les moments où l'agression sera efficace et les moments où il faudra renoncer.
Bien loin de la relance-bourrin et du mode yolo apparents, le vrai jeu LAG est bien plus subtil qu'on pourrait le croire.
J'ai un peu touché ces concepts avancés du doigt en améliorant ma capacité à mieux évaluer mes adversaires. Cependant long sera le chemin que me mènera vers la maîtrise du style LAG.
Je vais m'en servir, et les développer encore plus j'espère, lors de ma session en jeu TAG.
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